La France se retrouve isolée dans le concert des principales nations du rugby. Depuis la signature du contrat entre l’assureur AIG et les All Blacks, la France est la seule nation majeure du rugby à n’arborer aucune marque sur son maillot.
Dépourvus de sponsor, les Français font figure de derniers des Mohicans dans la planète rugby depuis l’annonce par la Fédération néo-zélandaise de l’arrivée du sigle AIG, l’assureur américain American Insurance Group, aux côtés de la fougère argentée, seule depuis 1999 sur le célèbre maillot noir. Les All Blacks rejoignaient ainsi l’ensemble des nations majeures, hémisphères Nord et Sud confondus, déjà pourvues d’un sponsor sur leur maillot national. AIG est la deuxième marque à avoir réussi à s’offrir le maillot noir en 107 ans d’existence, après le brasseur Steinlager dans les années 1990.
Pour moi, le maillot, c’est la référence à un pays, ce n’est pas un placard publicitaire, explique le président de la Fédération français de rugby (FFR), Pierre Camou. Le maillot, c’est l’identité du rugby français. Ce serait vraiment l’ultime, ultime recours que de vendre les bijoux de famille. Et avant d’en arriver à un tel scénario, il y aurait d’abord des économies à envisager, affirme le président de la FFR. Avec environ 89 millions d’euros de recettes annuelles, dont environ la moitié pour le poste partenariats et médias, la FFR a de quoi voir venir.
Pas de sponsor sur le maillot bleu donc. En revanche, la porte reste ouverte pour un naming du futur stade de 82.000 places que la fédération cherche à faire construire dans l’Essonne à l’horizon 2017. Notre stade est à construire mais son +business model+ l’est également. Le naming représente un apport d’argent frais. Dans le modèle que nous souhaitons construire, c’est-à-dire sans la puissance publique, cela a son importance, acquiesce Pierre Camou. La FFR fait preuve ici de réalisme face à un projet pharaonique, estimé à 600 millions d’euros.
Retour d’Adidas contre l’Australie
Après douze saisons chez Nike, le XV de France étrenne sa nouvelle tenue Adidas contre l’Australie samedi au Stade de France, dans le cadre des tournées d’automne.
La firme aux trois bandes a signé un contrat d’une une durée de six ans, jusqu’au 30 juin 2018, moyennant un montant estimé à 6 millions d’euros par an (contre 4,5 millions jusqu’ici par Nike).