Le Top 14 sera diffusé en exclusivité du Canal+ lors des quatre prochaines années, annonce la Ligue nationale de rugby (LNR). Surprise, la chaîne cryptée décroche l’exclusivité face à sa rivale beIN Sports sans avoir besoin de crever les plafonds, même si le montant de l’accord est un nouveau record.
Une nouvelle fois, Canal+ a eu gain de cause face à beIN Sports dans l’appel d’offre des droits télés pour les quatre prochaines saisons du Top 14 (pour les saisons 2015/2016 à 2018/2019). Déjà détentrice des droits, le chaîne cryptée préserve son exclusivité sur le championnat de France de rugby. La LNR, indique son communiqué, a décidé d’attribuer en exclusivité à Canal+ les droits de diffusion de tous les matches de la saison régulière, des barrages, et des demi-finales, ainsi que des magazines dédiés au Top 14. Lors de chaque journée, Canal+ diffusera au minimum trois matches décalés. Le magazine Jour de Rugby connaîtra une évolution singulière. Il bénéficiera d’une diffusion en clair sur Canal+ et passe à la case du dimanche à 18H30, juste avant Canal Football Club.
Ceux qui pariaient sur un partage des affiches du Top 14 entre Canal+ et beIN Sports, comme pour la Ligue 1 et la Ligue des champions en football, auront donc fait fausse route. Le montant des droits s’élève à 74 millions d’euros HT par saison. Un nouveau record pour le rugby à l’échelle internationale. À titre de comparaison, la ligue anglaise ne perçoit que 45 millions d’euros par saison pour son championnat… mais aussi pour les droits de ses clubs en Coupe d’Europe.
Au vu de sa puissance financière, beIN Sports aurait probablement pu faire mieux. Mais la chaîne qatarie a-t-elle cherché à obtenir l’exclusivité ? A-t-elle été refroidie par l’impact de son achat des droits de la Coupe d’Europe de rugby sur ses abonnements ?
Pour rappel, Canal+ avait déjà remporté début 2014 l’appel d’offre pour la période 2014-2019, mais le contrat passé avec la LNR avait été attaqué en justice par beIN Sports, qui avait eu gain de cause. A l’époque, le montant du contrat s’élevait à 355 millions d’euros au total. Pour son nouvel appel d’offres, la LNR s’était basé sur ce contrat pour fixer son prix de réserve (71 millions d’euros en moyenne par saison).
Du côté des clubs, on peut pousser un ouf de soulagement. Certains craignaient que le nouvel appel d’offres n’aboutisse à un résultat décevant, inférieur en tout cas au prix de réserve.
Concernant la Pro D2, la LNR a reçu cinq offres, de diffuseurs payants et gratuits. La ligue a décidé d’entrer en discussion avec chacun des diffuseurs ayant présenté une proposition avant de procéder à l’attribution des droits.