Une des trois agences de presse mondiale, l’AFP (Agence France Presse) assure un traitement complet de l’actualité sportive. Elle fournit une information rapide et vérifiée sous différentes formes (dépêches, reportages, photos et vidéos) à une pluralité de médias (presse, TV, radio, sites Internet). Vincent Amalvy, chef des sports de l’AFP revient sur le traitement du sport dans l’agence et ses évolutions avec l’arrivée des nouvelles technologies.
L’année 2012 sera marquée par deux grands événements, l’Euro qui se déroulera en Ukraine et en Pologne du 8 juin au 1er juillet et les Jeux Olympiques dété à Londres du 27 juillet au 12 août. Comment allez-vous couvrir ces deux rendez-vous ?
L’AFP assurera une couverture à 200 % de ces deux grands événements sportifs internationaux ! Pour l’Euro 2012, nous allons nous appuyer sur nos bureaux en Pologne et en Ukraine, pour développer en amont la logistique. Pendant le championnat d’Europe, nos équipes constituées de journalistes, photographes, techniciens et JRi (journalistes reporters d’images) 55 personnes au total sur cet événement – intégreront le centre de presse. Elles fourniront dépêches, reportages, biographies de joueurs, photos, vidéos mais aussi des applications web pour suivre les compétitions en direct. Pour les Jeux Olympiques dété à Londres, 180 personnes assureront la couverture des épreuves sportives et réaliseront des sujets, des reportages autour de l’événement. Les Jeux Olympiques d’été ou dhiver donnent lieu à la production de contenus traditionnels (dépêches sur les résultats, les classements, analyses
) et de contenus spécifiques comme des infographies animées de présentation des sports olympiques par exemple, des sujets, des magazines ou des interviews en format vidéo réalisées par l’AFPTV pour web, mobile, broadcast.
Le web justement. Quel a été l’impact de son arrivée dans votre métier ?
Cela a demandé et demande en permanence des adaptations dans nos façons de travailler sur différents formats (spécifiques pour les sites web) et de nos rédactions. Souvent avec un même effectif pour gérer les sources d’information classiques et les nouvelles sources d’information sur le web. Des flux de données et de faits que les journalistes doivent trier, hiérarchiser et vérifier. Dans le sport, nous allons rebondir par exemple sur les réactions d’un athlète sur son site ou son compte twitter face à une polémique. Le web exige de la réactivité mais aussi de la vigilance. Tout le monde est capable aujourd’hui de faire remonter une information via les réseaux sociaux. Notre différence est de diffuser le plus rapidement (en temps réel) possible une information juste, complète, précise et vérifiée par un professionnel expérimenté. On peut considérer que la moitié de nos clients (télévision, radio, presse, internet) aujourd’hui sont des clients du net, mais ceux-ci ne génèrent pas encore les revenus équivalents. Leur part dans le chiffre d’affaires progresse au rythme de l’évolution des médias dans le monde. Et, par ailleurs, l’AFP participe aussi aux réseaux sociaux, avec ses propres pages sur facebook, Youtube, Dailymotion.
Nous avons une demande croissante de nos clients sur les sujets portant sur l’économie du sport
Qu’en est-il du traitement du sport ? Les contenus ont-ils aussi évolué ?
Le traitement du sport à l’AFP a suivi l’évolution du sport dans la société. Le sport est devenu un spectacle, un business avec des enjeux forts dans l’économie à travers les équipements sportifs, les grandes compétitions, les droits de retransmission, les sponsors
Nous avions vu arriver cette tendance via notre réseau mondial. Une tendance qui s’est confirmée car aujourdhui nous avons une demande croissante de nos clients sur les sujets portant sur l’économie du sport. Par ailleurs, notre production qui couvre à l’année les grands sports (football, tennis, F1, cyclisme,
) a progressé sur certaines disciplines comme le cricket en Asie, un marché où l’agence occupe une position forte.
En chiffres, que représente la couverture internationale du sport à l’AFP ?
Le Service des sports, ce sont 150 personnes dans le monde dont 60 à Paris et plusieurs milliers de clients à travers le monde. L’Europe est notre premier marché. Le sport représente environ un tiers (27 à 30%) de l’activité de lagence avec une production rédigée en six langues. L’AFP a tissé une toile daraignée à travers le monde avec des bureaux nationaux pour être à la source de l’information et couvrir en temps réel les événements sportifs via nos produits comme le Journal Internet, le fil sport, les applications web et bien sûr nos dépêches quotidiennes.
Pascale Baziller