Co-fondatrice du Prix de la personnalité du Sport Business avec Bruno Lalande, Nathalie Zimmermann dirige, depuis Londres, son cabinet de conseils NZ Consulting. Pour Sponsoring.fr, elle revient sur l’élection de Nasser Al-Khelaïfi, président de QSI et du PSG, pour le Prix 2011 et sur les différences culturelles qu’elle observe entre l’Angleterre et la France.
Pour le Prix de la personnalité du Sport Business 2011, les votants se sont exprimés massivement en faveur de Nasser Al-Khelaïfi devant Pascal Grizot et Noël Le Graët. Est-ce que ce podium vous surprend ?
Non, les résultats sont représentatifs de la vision du marché qu’ont les acteurs du sport business. L’arrivée de Qatar Sports Investments au Paris SG et d’Al-Jazeera Sport ont été ressentis comme des actes très forts par les acteurs. L’élection de Nasser Al-Khelaïfi démontre toute l’attente qu’il peut y avoir de la communauté du sport business autour du PSG. Celle notamment d’offrir au club parisien des moyens au service de ses ambitions.
Quel est l’enjeu de ce Prix ? En trois éditions, le Prix est revenu à trois personnalité du football. Hors du ballon rond, point de salut ?
C’est un prix décerné en concertation avec les acteurs du marché (un collège de 1.500 personnalités participent au vote final, ndlr). Il s’agit de mettre en avant l’industrie du sport business comme une industrie capable de créer de la valeur et de souligner son impact social au-delà du périmètre du sport. Le poids économique et médiatique du football écrase la concurrence. Cependant lorsqu’on se penche sur le palmarès, les lauréats sont parfaitement légitimes. Elu Personnalité sport business de la décennie, Jean-Michel Aulas a été récompensé pour l’énergie qu’il déploie afin de donner de la valeur à son entreprise. Avec Jacques Lambert, élu en 2010, les votants ont salué la réussite de la candidature à l’organisation de l’Euro 2016.
Vous opérez depuis Londres. Que vous apporte cette situation géographique vis à vis du marché français ?
C’est un vrai plus d’un point de vue du benchmark et de l’ouverture d’esprit. Pouvoir marier deux cultures différentes me permet de décrypter le marché différemment. Mais beaucoup de pratiques que j’observe en Angleterre sont transposables en France. Je parle notamment de l’expérience spectateur dans les stades ou encore de la culture de la marque, qui est également très forte chez les Anglo-Saxons.