Tandis que le Comité international olympique (CIO) organise une conférence sur tous les aspects et conditions à prendre en compte pour présenter une candidature et finalement accueillir une édition des Jeux Olympiques ou des Jeux Olympiques de la Jeunesse, diverses personnalités, réunies sous l’égide de l’association Sporsora, ont débattu la semaine dernière des conditions de la réussite d’une candidature aux événements sportifs.
Quelles sont les clés de la réussite pour lorganisation des grands événements sportifs ? La question était le fil rouge du débat organisé par Sporsora, lassociation des acteurs de léconomie du sport, le mardi 25 octobre au Parc des Princes à Paris. Sur le plateau, des représentants des dernières candidatures françaises : Fabien Grobon – directeur général des Jeux Equestres Mondiaux FEI Alltech 2014 en Normandie, Jacques Lambert – président de lEuro 2016, Pascal Grizot – président de la Commission Ryder Cup 2018, Hervé Madoré – directeur général délégué dAnnecy 2018 et Jean-Pierre Siutat – président de la Fédération Française de Basketball qui ont apporté des éléments danalyse sur leur candidature (gagnante ou perdante à travers léchec dAnnecy 2018). Avec la présentation dun nouveau modèle de candidature, celle des championnats dEurope de Basketball 2015 qui sappuie sur un dossier conjoint entre la France, lAllemagne, lItalie et la Croatie. Un modèle qui pourrait bien sinscrire dans une problématique plus large, celle de lEurope du sport. Parmi les autres intervenants, Gilles Dufeigneux – délégué interministériel aux grands événements sportifs et Philippe Augier – Maire de Deauville, auteur du rapport pour une politique gagnante des grands événements qui préconisait en autres la création dune cellule qui coordonne la politique nationale et les grands événements internationaux. Cest fait. Il a annoncé officiellement la naissance de lagence française pour les grands événements internationaux (sportifs, culturels mais aussi des salons) qui fonctionnera pour la première année avec un budget de 400 à 500.000 euros.
À lissue du débat, tous les intervenants se sont accordés à dire quaucune recette miracle nexistait en raison de la nature, des conditions et des enjeux même de chaque candidature. Toutefois, certains points essentiels se sont dessinés parmi lesquels une coordination des différents acteurs autour dun projet global. Il faut un esprit grands événements, une politique générale et que lensemble des acteurs travaille ensemble dans une dynamique, a conclu Gilles Dufeigneux. Il faut une stratégie coproduite, une candidature innovante, même si largent public sera de plus en plus rare, lEtat ne se désengage pas du sujet bien au contraire. Pour Jacques Lambert, plusieurs conditions sont à respecter : avoir un bon timing, bénéficier dune dynamique nationale autour de la candidature, un dossier technique impeccable, un lobbying efficace selon les candidatures et lorganisation internationale et une constance dans leffort. Cest en trois mots que Jean-Pierre Siutat résume les conditions de la réussite dune candidature : innovation, partenariat et vision.
Pascale Baziller