La ligne de défense des agences de marketing sportif semble un peu désorganisée face au danger potentiel que représente la loi de Finance 2011.
Laquelle prévoit pour l’heure ni plus ni moins que de faire passer certaines opérations de RP comme des avantages en nature et de les soumettre aux cotisations de rigueur (CSG…). Votée en décembre, entrée en vigueur en janvier, mais toujours non appliquée (les décrets d’application étant encore en cours de rédaction), la loi constitue dans sa version originale un risque pour le métier, puisqu’en augmentant l’investissement le budget des opérations du montant des charges – jusqu’à 40 % selon les cas – les annonceurs n’auront pas beaucoup d’autres choix que de réduire leur investissement s’ils veulent rester dans le cadre.
Pourtant, la mobilisation pour influencer les décrets d’application est assez faible. Sporsora s’est pour l’heure limitée à informer ses membres de la situation. Lesquels ne semblent pas vraiment émus. A part Bruno Molinas, président de Sportys, qui qualifie la loi de dangereuse et inutile, le silence radio est de rigueur. Sportfive estime que la loi n’a aucun rapport avec son activité, mais refuse d’expliquer pourquoi… Pas très corporate tout ça !
Valéry Pothain