Laurent Blanc a négocié individuellement son accord avec le Crédit Agricole, l’un des principaux partenaires de la FFF, pour une opération commerciale très rentable, mais sans prévenir son employeur.
L’affaire n’est pas sans rappeler celle de Raymond Domenech avec SFR. Avant le Mondial 2006, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France avait expédié une conférence de presse annonçant la liste des joueurs retenus pour la Coupe du monde. Il avait réservé la primeur de ses commentaires à SFR. A l’époque, il avait été interrogé par Estelle Denis, sa compagne. Même si SFR est l’un des partenaires de la Fédération française de football (FFF), l’affaire avait fait grand bruit. D’autant qu’elle avait soulevé un tollé médiatique devant ce mélange des genres. Domenech avait été sommé de suspendre son contrat personnel avec SFR.
Son successeur récidive. Selon L’Express, Laurent Blanc n’aurait pas demandé l’autorisation à Noël Le Graët, président de la FFF, pour participer à la campagne du Crédit Agricole, partenaire de la FFF, pour l’opération L’équipe de tous les footballs. Le principe est de choisir 22 amateurs appelés à disputer un match de gala sous la direction de Blanc et de s’entraîner pendant deux jours à Clairefontainte les 17 et 18 mars prochains. Le sélectionneur des Bleus aurait négocié un contrat commercial individuel avec le banque. Un contrat plutôt rémunérateur. Il est estimé entre 250.000 et 300.000 euros.
Sur le fond, la FFF n’a rien à redire à Blanc. Le sélectionneur est libre de négocier un tel accord. Mais la FFF n’a pas apprécié d’être mise devant le fait accompli par son sélectionneur, qui est également un salarié rémunéré environ 1,8 million d’euros brut par an (primes et sponsoring inclus).