Pour trouver de nouveaux financements, Fabien Saguez, président de la Fédération française de ski (FFS), annonce la création d’une marque commerciale FFS d’ici deux ans et d’un fonds de dotation.
Début mai, à quelques semaines de la reprise de la préparation physique pour les athlètes, la FFS a repoussé la traditionnelle annonce de la composition des différents groupes dans plusieurs disciplines (ski alpin, biathlon, ski de fond, snowboard, freestyle). Et ce pour motifs financiers. La FFS cherchait en effet entre 300 et 500.000 € pour boucler son budget sportif (autour de 11 M€). « Je ne veux pas mettre la FFS en danger, expliquait alors son président Fabien Saguez, on doit trouver des solutions pour que notre programme sportif corresponde à nos moyens actuels. Certains entraîneurs ont décidé de partir et ne seront pas remplacés, il y a des choses à redimensionner. On a des partenaires fidèles et un bon dispositif marketing qui nous rapporte autour de 6 M€ par an, mais on est aussi victime du contexte inflationniste. »
Alors que certains coûts ont explosé (notamment le transport aérien dans un calendrier dense et qui impose beaucoup de longs voyages : en alpin, le calendrier 2023-2024 prévoit 45 courses messieurs et dames, ndlr), la FFS dit ne pas vouloir « s’engager dans un système déficitaire ». « On cherche de solutions, que ce soit avec l’Agence nationale du sport, du mécénat ou la présence à moyen terme renforcée d’acteurs socio-économiques de la montagne », avait évoqué le président de la FFS, rappelant que sa fédération était celle qui apportait « le plus de médailles à la France ».
C’est dans ce contexte que Fabien Saguez a profité du Congrès des moniteurs de l’ESF à Marseille pour annoncer la création d’une marque commerciale FFS d’ici deux ans.
« Tout a augmenté, a-t-il rappellé. Il faut réviser et réinventer notre modèle économique. Il y a des points qui fonctionnent comme les partenariats avec les institutions ou les sponsors privés. » Mais il faut trouver des pistes de financements complémentaires. Et d’évoquer le lancement d’une marque commerciale FFS que les skieurs tricolores arboreraient sur la coiffe dans l’esprit de Swiss Ski ou de Ski Austria pour mieux vendre le ski français. « J’ai présenté le projet au Syndicat des moniteurs, à Domaines skiables de France et au Conseil départemental de la Savoie lors de notre comité directeur à Chambéry. Cela représente un relais de croissance. Nous sommes en train de travailler à un nom qui ne soit pas déjà déposé et la réalisation d’un logo. Cela va agrandir le périmètre des espaces que nous vendons sur les combinaisons des athlètes. »
Autre piste énoncée, la création d’un fonds de dotation pour aller chercher des financements ouvrant des déductions fiscales et qui pourra bénéficier aux jeunes athlètes de la fédération.