Le navigateur français Jérémie Beyou, troisième du Vendée Globe 2016-17 (derrière Armel Le Cléac’h et le Britannique Alex Thomson), quitte Maître CoQ pour passer sous le pavillon de Charal jusqu’en 2022, avec l’objectif de remporter la prestigieuse course en solitaire autour du monde en 2020.
L’ambition commune est de bâtir un projet gagnant en vue du Vendée Globe 2020, ce qui passe par la construction d’un nouveau bateau dont la mise à l’eau est prévue à l’été 2018, explique la marque du groupe Bigard, N.1 de l’abattage en France. L’univers de la voile n’est pas une découverte pour Charal (près de 1 milliard d’euros de chiffre daffaires), sponsor d’Olivier de Kersauzon au début des années 1990. La marque fait son retour avec la volonté affichée de gagner. En s’engageant avec Jérémie Beyou, ce n’est pas un surplus de popularité que recherche Charal. Celle-ci est déjà à son zenith : nous avons 97 % de notoriété assistée, précise Mathieu Bigard, le directeur général du groupe éponyme. Avec la voile, nous souhaitons nous rapprocher de notre clientèle via les villages (départ et arrivée) des courses. Mais aussi mettre en avant l’ADN de Charal, une marque performante et innovante, poursuit le boss du groupe Bigard, qui a racheté Charal en 1997. Un partenariat noué sur le tard et sur une inspiration de Sylvain Hay, directeur de Beyou Racing. Après des mois de démarchage, j’ai abattu ma dernière carte en contactant une connaissance de l’usine Bigard à Quimperlé, indique Sylvain Hay. C’est parti comme ça. C’était une semaine après le départ du Vendée Globe, en novembre dernier. J’ai appris que l’affaire était bien avancée quand j’étais dans la remontée de l’Atlantique, apprécie le marin. On n’était pas à la recherche d’un skipper, ou d’un projet dans cet univers-là. J’étais à la recherche d’un nouveau projet de communication pour la marque Charal qui communiquait depuis des années en télé, dans la presse, les réseaux sociaux, et pour laquelle on voyait bien qu’il fallait quelque chose de différent désormais. Pour toucher les consommateurs autrement, mais aussi en interne car on cherchait aussi un beau projet pour mobiliser les 3 000 salariés de l’entreprise.
Le Vendée Globe est une course extraordinaire. Je suis convaincu qu’avec les mêmes personnes et avec des nouveaux partenaires qui me soutiennent dans ma démarche, je suis capable de faire mieux que troisième, a déclaré le Breton de 40 ans qui a déjà participé trois fois à la course autour du monde en solitaire sans escale ni assistance (2008, 2012 et 2016), mais qui, avant le 23 janvier dernier, n’avait jamais réussi à terminer.
En attendant, Jérémie Beyou disputera en juin sa première course sous ses nouvelles couleurs, la Solitaire Urgo du Figaro (4-21 juin). Il a remporté trois fois cette épreuve, la dernière en 2014 (après 2005 et 2011) avec Maître CoQ qui l’a soutenu entre 2012 et 2017. Un nouveau monocoque (de 18,28 m) à foils, que Beyou espère moderne et performant, est attendu à l’été 2018 pour répondre aux ambitions de victoire des deux parties: Nous avions besoin de passer à la division supérieure et de réellement prétendre à la victoire sur le Vendée Globe, a poursuivi le Finistérien.
68 %
Maître-Coq, qui prend le large après cinq ans dun sponsoring fructueux (2012-2017) Le groupe vendéen de volaille assure avoir « atteint son objectif ». Il indique avoir constaté un développement de sa notoriété, passant de 59 à 68 % dont 78 % de son cur de cible.