Playground, en partenariat avec njuko, spécialiste de l’inscription sportive en ligne, a réalisé une enquête afin de mesurer l’impact de la crise sanitaire du Covid-19 sur les organisateurs d’événements sportifs grand public.
Depuis le mois de mars, l’incertitude pour tous les organisateurs d’événements sportifs fait planer un risque majeur sur leur activité. Aujourd’hui encore, les rassemblements de plus de 5.000 personnes sont interdits. Avec la volonté d’analyser les impacts de la crise sur ces structures, mais aussi de transmettre ces résultats aux autorités, l’enquête, réalisée entre le 5 avril et le 11 mai auprès de 31 organisateurs (91 événements réunissant 200.000 participants), montre que les événements grand public sont fortement impactés par la crise du Covid-19. Le contraire aurait été étonnant, mais cette fois une réalité statistique le prouve. La majorité de ces organisateurs sont des petites structures, avec peu de salariés quand il y en a (66,7% comptent de 1 à 10 salariés). Pour autant, elles rassemblent autour de la course à pied des millions de pratiquants et sont un maillon essentiel du développement du sport en France.
D’après l’enquête de Playground, spécialisée dans l’ingénierie événementielle, plus de 100.000 dossards n’ont pas été vendus (soit 55% du total annuel de ces organisateurs), plusieurs millions d’euros ne sont pas venu financer la vie des événements et organisateurs, mettant en danger la viabilité des événements et des emplois qui en découlent. 85% des organisateurs ont pu conserver les produits déjà fabriqués ou commandés, afin de les réutiliser lors d’un prochain événement.
35% des organisateurs ont perdu des sponsors
Par ailleurs, 35% des organisateurs ont vu un ou plusieurs sponsors se désengager de leurs événements. Parmi eux, 80% ont perdu 1 à 3 partenaires, et 20% ont perdu plus de 5 sponsors. En étendant les résultats aux 9.000 courses à pieds organisées chaque année en France, Playground estime l’impact à plusieurs centaines de milliers de dossards non vendus et plusieurs millions d’euros de manque à gagner, avec un impact important sur l’emploi généré par ces événements.