Depuis le 1er janvier, les comités olympique (CNOSF) et paralympique français (CPSF) n’ont plus de partenaire économique, pour laisser le champ libre à Paris 2024. Alors que le Comité d’organisation des JO 2024 va se mettre en quête de son futur équipementier, les fédérations se rendent compte qu’elles pourraient perdre de l’argent… ou pas.
Il n’y a aucune surprise. Avant même que Paris ne soit désigné pour accueillir les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, tout avait été prévu. En juillet 2016, le comité de candidature avait remis au Comité international olympique (CIO) l’accord scellant la coopération entre le CNOSF et le GIP de candidature. Si la capitale décrochait les Jeux, le CNOSF et le CPSF remettaient les clés de leur marketing au futur comité d’organisation. En échange, le CNOSF est dédommagé à hauteur de 69 M€ (jusqu’en décembre 2024) par le COJO. Le CPSF a droit à 9,4 M€.
Ayant le champ libre, le Comité d’organisation, après avoir contracté avec la BPCE, va lancer son appel d’offres pour le ou les futurs équipementiers des Jeux à Paris. Un contrat stratégique et prestigieux. Le futur lauréat habillera les volontaires, les officiels, les salariés et les équipes de France en compétition. Soit environ 1,5 million de pièces à produire. Le sujet des équipes de France est sensible. Le COJO souhaite revenir à la formule en vigueur jusqu’en 2012 : un équipementier unique pour l’ensemble de la délégation tricolore. Deux volets devraient ainsi figurer dans l’appel d’offres : le protocole (cérémonies et podiums) et la compétition. Or, en 2016, la catégorie compétition a été laissée aux fédérations. Celles-ci participent aux JO avec leur propre équipementier et certaines aimeraient ne rien changer. La FFBB a signé avec Jordan Brand jusqu’en 2024, JO compris. Pour arriver à mettre tout le monde d’accord, la question du dédommagement financier va forcément se poser. Ce, même si les «petites» fédérations, celles qui n’ont plus d’équipementier depuis 2012 et qui n’ont jamais bénéficié de la caisse de solidarité promise par le CNOSF, se réjouissent de l’option choisie par le COJO.
EN BREF
• Sekou Doumbouya rejoint Adidas. Le jeune basketteur français, drafté en NBA la semaine dernière par les Detroit Pistons en 15ème position, s’engage avec Adidas. Agé d’à peine 18 ans, il fera donc ses grands débuts sous contrat avec l’équipementier.
• La Paris La Défense Arena va proposer le paiement partagé. Il sera bientôt possible d’utiliser le paiement à plusieurs pour assister à des événements à la Paris La Défense Arena, grâce à un partenariat avec la strat-up PLEDG. La grande salle de spectacle, antre du Racing 92, va mettre en place le paiement à plusieurs sur son site de billetterie, grâce au partenariat signé avec la start-up. La solution d’e-paiement communautaire permet aux groupes de payer leurs places sans qu’une personne n’ait besoin d’avancer les frais pour les autres. «Nous nous efforçons chaque jour de donner la priorité à nos spectateurs en améliorant leur expérience utilisateur», assure Damien Rajot, directeur général de la Paris La Défense Arena. «Avec PLEDG, nous renforçons aujourd’hui le dispositif digital et numérique de notre billetterie pour répondre aux nouveaux enjeux du paiement et aux attentes de notre clientèle toujours plus jeune et nombreuse.»
• Vitality au Stade de France. La Team Vitality, fondée en 2013, continue son développement. Après avoir levé 20 M€ fin 2018 et démarré son installation au cœur de Paris en mars dernier, la principale structure e-sportive française annonce la création d’un partenariat qui lui permettra de s’installer au Stade de France, dont elle deviendra le premier club résident. Dès l’automne 2019, Vitality, reconnaissable avec son logo formé d’une abeille et d’un V, et le Stade de France ouvriront un centre d’entraînement «qui allie haute performance et innovation». Il «accueillera deux équipes à plein temps» et «offrira à tous les joueurs l’accès à une équipe de préparateurs ainsi qu’à des infrastructures techniques» de premier plan. Avec Bpifrance, Vitality a été le premier club français d’esport a faire une levée de fonds. L’équipe compte parmi ses sponsors de grandes marques comme Adidas, HP et Renault. A terme, Alexandra Boutelier, directeur général du Stade de France, envisage même l’installation «d’une arène de 500 à 1.000 places, voire plus» où Vitality pourrait disputer ses rencontres à domicile «et même accueillir des finales mondiales». Ce n’est pas la première fois qu’un tel partenariat est noué puisque les Britanniques d’exceL Esports ont trouvé résidence au stade de Twickenham à Londres en début d’année.