Au Paris SG, Accor pensait avoir suspendu son contrat de sponsoring en raison de l’arrêt des compétitions. A Bordeaux, Bistrot Régent l’a fait en revanche. A Rennes, c’est Samsic qui s’interroge. Le géant breton du service aux entreprises est également dans le cyclisme avec l’équipe Arkéa-Samsic.
Samsic honorera son engagement avec le Stade Rennais si le championnat de Ligue 1 va à son terme. Dans le cas contraire, il entrera en discussion avec le club dont il est sponsor depuis 2006 et engagé jusqu’en 2024. Christian Roulleau, son fondateur, a prévenu Jacques Delanoë, président par intérim du Stade Rennais il y a trois semaines alors que Nicolas Holveck n’était pas encore nommé. «On paierait ce que l’on doit si le championnat se terminait. Mais, s’il ne va pas à son terme, il faudra qu’on en discute. On est aussi dans une difficulté, ce ne sont pas des moments simples à passer», explique Christian Roulleau, le fondateur du groupe.
Samsic s’interroge aussi sur son investissement auprès de l’équipe cycliste qui porte son nom. Arkéa-Samsic a changé de dimension cette saison en doublant son budget (à 14 M€), concrétisant ses ambitions avec l’arrivée du Colombien Nairo Quintana. «Il n’est pas question de mettre l’équipe à cul, comme on dit. Mais s’il n’y a plus de courses, ou de matches, ça devient compliqué parce qu’on n’a plus de retour sur image et la valorisation qui va avec l’investissement», poursuit Christian Roulleau. Pour le football, les spéculations vont bon train sur une hypothétique reprise des compétitions. Pour le cyclisme, toutes les équipes sont suspendues à la décision des organisateurs de Tour de France.
Deceuninck veut diminuer son engagement
Le sponsor principal de l’équipe belge, dont le leader n’est autre que le Français Julian Alaphilippe, souhaite réduire son budget initialement alloué pour la saison 2020 en raison de la crise. Francis Van Eeckhout, patron de la société Deceuninck, fabricant de profilés PVC et de composites pour le bâtiment, a fait savoir qu’il avait entrepris des discussions avec Patrick Lefévère, manager général de la formation Deceuninck-Quick Step, afin de revoir à la baisse la partie financière du contrat établi avec l’équipe cycliste. «En tant que partenaire financier, ces dernières semaines sans la moindre course sont devenues un vrai problème,a expliqué Francis Van Eeckhout au quotidien belge Het Nieuwsblad. Nous sommes actuellement en discussions avec les dirigeants de l’équipe afin de trouver une solution pour aboutir à un accord qui me semble juste. J’espère que ce sera un accord entre personnes sensées.» «Il est évident que des courses importantes prévues au cours de ce printemps n’ont pas eu lieu et qu’il n’y a pas de dates fixées pour la reprise de la compétition, répond le manager belge. La visibilité de notre équipe dans les médias est encore meilleure que l’an passé. Dimanche dernier, plus de 600 000 personnes ont regardé sur écran le Tour des Flandres virtuel où des coureurs de notre équipe ont participé. Notre personnel ne travaille plus actuellement et je souhaite attendre jusqu’au 20 avril pour avoir une vision globale de la situation avant d’envisager la suite.»