Thierry Bouvard, responsable du sponsoring de Banque Populaire, explique à Sponsoring.fr comment son groupe est devenu un partenaire incontournable de la voile au point d’être associé à ce sport au même titre que BNP Paribas dans le tennis ou la Société Générale dans le rugby.
Pour la première fois, Banque Populaire se présente sur la ligne de départ du Vendée Globe (2012). Le signal d’une nouvelle aventure ?
En effet. Le Vendée Globe était la seule grande course océanique à laquelle Banque Populaire n’avait pas participé. Jusqu’à présent le calendrier des courses conjugué à nos engagements sur multicoque puis Maxi Banque Populaire a fait que nous n’étions pas présents dans cette catégorie. Lors du Vendée Globe 2008, par exemple nous réalisions la construction du Maxi Banque Populaire et lors de l’édition précédente, nous étions engagés en multicoques sur les transatlantiques. La participation à une grande course dépend de moments stratégiques et des opportunités dans la vie d’un sponsor.
Votre programme 2010-2012 marque-t-il un tournant dans votre stratégie de sponsoring ?
Notre engagement se renforce mais s’inscrit dans la continuité. Nous poursuivons notre partenariat avec la Fédération Française de Voile (FFVoile) et allons l’accompagner dans son projet de création d’une équipe de France de Fun Board en juin prochain. Nous avons souhaité contribuer au développement d’une nouvelle discipline sportive très appréciée des jeunes et promise à un bel avenir, la France ayant un bon niveau de représentation dans ce sport. Il y a une double logique dans notre politique de sponsoring. Celle de compétiteur qui concerne nos bateaux et celle d’accompagnement de la voile. Notre crédo est d’intervenir comme facilitateur afin de permettre l’accès à ce sport.
Engagés dans l’olympisme aux côtés de l’Équipe de France de voile, vous avez aussi annoncé le soutien de deux nouveaux ambassadeurs, Nicolas Charbonnier et Jérémie Mion (*). Avec quelle stratégie ?
Ce tandem incarnera le soutien de Banque Populaire à l’Équipe de France lors des Jeux Olympiques de Londres. Comme le fit la véliplanchiste Faustine Merret aux JO de Pékin, il nous permettra de raconter, auprès de nos différents publics, une histoire comme la préparation olympique des athlètes.
Ce nouveau programme s’accompagne-t-il d’une augmentation du budget ?
Notre enveloppe budgétaire reste équilibrée. Les programmes de courses ont des coûts différents en fonction des besoins en logistique, travaux sur les bateaux et personnel. La répartition des coûts selon les années nous permet donc de maîtriser notre budget, c’est une des particularités de la voile.
Votre positionnement de banque de la voile ne pourra qu’être renforcé ?
La Banque Populaire est un acteur incontournable et unique dans la voile. Nous sommes un sponsor institutionnel de la voile, très proche de BNP Paribas dans le tennis ou de la Société Générale dans le rugby. Les études montrent une très bonne reconnaissance de notre marque associée à la voile avec un taux de notoriété spontanée de 16 à 25 % et 60 à 75 % en assistée. Nous sommes dans le top 10 des sponsors les plus reconnus. Cela, nous le devons à notre engagement sportif et nos actions humanistes.
Pour le Vendée Globe, vous avez choisi le skipper Armel Le Cléac’h, deuxième de la dernière édition, à la barre du 60 pieds Imoca Banque Populaire (ex Foncia). Pourquoi ?
Nous avons choisi Armel Le Cléac’h pour son expérience, ses performances et sa détermination et acquis le monocoque 60 pieds Imoca. Le Vendée Globe est un enjeu sportif, technique et de communication. Nous sommes dans une logique de victoires. D’ici là, il sera sur la Transat Jacques Vabre 2011 et bien d’autres compétitions.
Par contre, vous n’avez pas encore choisi le remplaçant de Pascal Bidégorry qui ne fait plus partie du Team Banque Populaire depuis avril. Pouvez-vous revenir sur ce départ et nous dire si un skipper est pressenti ?
Après sept ans de contrat, le Team Banque Populaire et Pascale Bidégorry ont cessé leur collaboration pour divergence stratégique sur le programme sportif. Nous sommes aujourd’hui dans une phase de recrutement pour le Maxi Banque Populaire, mais vous savez, les skippers dans cette classe sont connus et peu nombreux. Pour le moment, nous sommes concentrés sur notre monocoque Figaro avec Jeanne Grégoire qui vient de terminer sa Transat Bénodet Martinique. Durant cette période, nous ne communiquerons pas sur d’autres projets afin de ne pas brouiller les messages. Nous devrions donc annoncer le nom de notre skipper d’ici juin.
Pascale Baziller
* Nicolas Charbonnier est médaillé de bronze à Pékin et vice-champion champion du monde en 2010, Jérémie Mion est champion du monde et d’Europe Junior en 2009 et 2010.