Alain Béral, le nouveau président de la Ligue nationale (LNB), souhaite qu’on identifie les clubs davantage par le nom de leur ville que par celui d’un sponsor.
Alain Béral veut renforcer l’identité des clubs. Un test est fait avec l’équipe de Poitiers, explique-t-il. Ils ont marketé leur habillage de façon uniforme pour la salle, le terrain et les joueurs. L’idée est de faire apparaître essentiellement une ville plutôt qu’un sponsor. Ca rappellera quelque part un petit peu Roland-Garros. Quand vous regardez Roland-Garros, vous savez que c’est Roland-Garros pour des raisons visuelles.
Pour faire parler du basket professionnel français, le président de la LNB entend saisir toutes les opportunités. Comme celle du lock-out en NBA. Moi j’ai envie de voir le
Dans le même ordre verre à moitié plein, dit-il. On sait qu’ils repartiront. J’espère que ce sera le plus tard possible. Donc, vive le lock-out. Parce qu’on a un plaisir à retrouver ces joueurs-là. Ca peut fausser le Championnat, c’est vrai. Mais je vois surtout la formidable opération de promotion et d’expression de qualité du basket français.
Dans le même ordre d’idée, Alain Béral souhaite un aménagement, dès cette saison, du calendrier pour placer des matches pendant les fêtes de fin d’année. L’objectif, c’est de créer de la visibilité supplémentaire pour le Championnat, détaille-t-il. D’autres sports l’ont fait avant nous. C’est une période très favorable pour le spectacle, pour le sport. Nous avons décidé de renforcer cette période avec des matches le 23 et 27 décembre. Et le 29, il y aura le All-star game, qui sera le summum de cette période.
La fin de l’année sera chargée pour le basket français. En effet, d’ici au 31 décembre 2011, les clubs devront se mettre d’accord sur une réforme du Championnat et des play-offs. Nous allons lancer une réflexion sur la formule des Championnats de Pro A et Pro B. Nous n’allons rien nous interdire, précise l’ancien président de l’Elan Béarnais. J’ai évoqué quelques pistes : le retour des play-offs en plusieurs manches, peut-être cinq même. Peut-être que nous aboutirons à des choses révolutionnaires, je n’en sais rien. Les solutions, on va les trouver chez nous. On ne va pas les copier ailleurs.
Parmi les idées originales du nouveau président de la LNB, il y a celle d’interdire l’anglais aux entraîneurs lors des temps morts ! Une grande consultation a été lancée auprès des acteurs du basket : des arbitres, des coaches, des joueurs, des diffuseurs, des journalistes. Des diffuseurs pensent que les téléspectateurs pourraient avoir des problèmes à voir le coach s’exprimer en anglais, explique Alain Béral. D’autre part, la LNB produit un Championnat qui a besoin d’identité, et là-dedans il y a peut-être le problème de la langue à se poser. Au niveau juridique on ne peut pas imposer une langue. Par contre, on peut imposer dans un sport un cadre de conduite si la majorité des gens sont d’accord pour l’appliquer. On décidera sûrement d’ici à la fin de l’année.