Le crowdfunding, ou le financement participatif, vient au sport. Sponsorise.me lance une plateforme de sport dédiée à ce mode de financement. Devenir sponsor d’un athlète pour un particulier, c’est possible.
Le principe est simple. Un sportif explique, sur une page dédiée, son projet, fixe un objectif financier à atteindre, et les internautes décident de le financer à hauteur de 5 à 3.000 euros, moyennant une commission de 10 à 20% pour le site Sponsorise.me. Pour Loïc Yviquel, son concepteur avec Gilles Dumas, le sponsoring participatif est le meilleur moyen pour tous les sportifs de trouver un financement à leur projet. Il fallait exploiter le vivier de fans qu’ont les sportifs pour les aider, notamment les moins connus d’entre eux, à financer leur projet ou à trouver un sponsor. Certains ont besoin de moins de 1.000 euros. Pour eux, le crowdfunding est plus adapté, confie Loïc Yviquel, en comparant la nouvelle plateforme à celle existante de Sponsorise.me qui met en relation des sportifs et des entreprises sponsors.
MyMajorCompany a montré la voie
Si on trouve des sites de crowdfunding (littéralement, financement par la foule) dans tous les domaines, ce mode de financement s’est notamment développé dans la culture et le soutien aux projets artistiques. En France, le site MyMajorCompany.com fait figure de leader avec plus d’une quarantaine de musiciens financés pour des projets allant de 4.000 à 200.000 . Au niveau international, le crowdfunding enregistre une croissance exponentielle dans le monde. Selon une étude publiée en mai 2012 par le site Crowdsourcing.org, près de 1,5 milliard de dollars (1,12 milliard d’euros) ont été levés en 2011 sur les quelque 450 plates-formes en service à l’époque à travers le monde, dont plus de 837 millions en Amérique du Nord, où la législation bancaire est plus souple. Le total des fonds amassés a crû de 72 % en 2011. Plus de 6 millions d’euros ont été collectés en France ainsi depuis 2010 pour financer près de 15.000 projets.
Près de 37 % des Français, d’après le cahier 2013 de l’institut d’études CSA, se disent prêts à investir sur un site de ce genre.