La marque hôtelière Park & Suites et Montpellier Events, qui gère l’Arena de Montpellier, ont conclu un protocole d’accord mettant fin, à compter du 31 mars 2016, au contrat de naming qui les liait depuis 2011.
La Park & Suites Arena est la deuxième plus grande salle de France après Bercy en termes de capacité. Cette sortie de contrat était souhaité par la marque, qui a considéré que sa stratégie de développement n’était plus cohérente avec le naming de l’Arena. Entre les deux entités, le divorce est dans les tuyaux depuis quelques mois. Park & Suites (devenu Appart City) a arrêté de payer depuis plusieurs mois (trois trimestres), ce qui a poussé Montpellier Events (qui se trouve dans une situation compliquée : en 2014, la société affiche un résultat de – 1,6 million deuros) à saisir le tribunal de commerce d’une demande de condamnation à paiement, indique le gestionnaire de la salle.
Dans le contrat, un accord prévoyait lorganisation, dans la salle, dun certain nombre dévénements qui nont pas eu lieu. La programmation ne correspond pas aux promesses, révélait en juin, Pierre Denizet, président du directoire de Park & Suites, dans 20 Minutes.
Le dévoilement récent dune rame du tramway, aux couleurs de lEuro 2015 de Basket, a amené à relancer, considérablement, la guerre entre les deux sociétés. Tous les Montpelliérains le voient, note Pierre Denizet. Il est écrit « à lArena de Montpellier »… Moi, je ne connais pas lArena. Je ne connaissais que la Park & Suites Arena. Comme de coutume lors des grands événements internationaux, les fédérations demandent la mise à disposition des sites nus, c’est-à-dire sans publicité, y compris le naming, pour faire place à leurs partenaires. Montpellier Events sest, de son côté, défendu en mettant en avant sa programmation de qualité (Depeche Mode, les Enfoirés, Stromae, Scorpions, Katy Perry ou Johnny Halliday…), et en soulignant que lEuro de Basket nécessait une marque blanche.
La chaine hôtelière devra payer les arriérés à Montpellier Events, et sest engagé à payer jusquà la fin du contrat. En 2011, les deux camps sétaient liés pour 12 ans et 150 000 euros par trimestre (9 millions d’euros sur la durée totale du contrat).