Responsable promotion et sponsoring du Pari mutuel urbain (PMU), Jennifer Madiot-Colomb revient pour Sponsoring.fr sur ce qui l’a conduit à rester fidèle à l’entreprise depuis son entrée dans le monde professionnel.
Le PMU et vous, c’est une histoire qui a débuté il y a plus de quinze ans. Racontez-nous.
J’ai commencé comme hôtesse sur la caravane publicitaire du PMU sur le Tour de France en 1995. J’étais alors étudiante, c’était un emploi d’été. Je poursuivais mes études, après un BTS action commerciale, deux ans d’études de marketing et communication, j’ai intégré un DEUG d’anglais que je n’ai pas terminé car le PMU m’a contacté pour me proposer un CDD d’attachée de presse en 1997. Nous avions eu un bon feeling sur le Tour. À l’issue de ce contrat, j’ai rejoint la direction commerciale en charge des grands événements et des actions de promotion régionales comme les foires et salons. Puis, les opportunités au sein de l’entreprise m’ont conduit à évoluer et à prendre en charge la responsabilité du service promotion et grands événements en 2002.
On imagine qu’entre 1997 et aujourd’hui le PMU a changé ?
Quand je suis entrée au PMU, l’entreprise avait une image poussiéreuse et de bars enfumés. Je me suis même demandée si je faisais le bon choix ! Mais très vite dans les faits, j’ai découvert un milieu très moderne avec un système informatique, à l’époque, équivalent à celui de la bourse de Wall Street. Et, puis, je suis arrivée au moment où l’entreprise lançait une nouvelle stratégie pour changer son image, rendre la marque plus moderne, plus dynamique, plus conquérante. En dix ans, j’ai assisté à un changement significatif notamment à travers les partenariats croisés. Auparavant, les entreprises ne voulaient pas s’associer au PMU ou quand elles le faisaient, elles ne voulaient pas faire apparaître leur marque. Aujourd’hui, elles sont nombreuses à nous solliciter.
Avec le temps, n’avez-vous jamais eu envie de changer dentreprise ?
Si très fortement, il y a deux ans, j’ai eu envie de découvrir autre chose n’ayant connu que le PMU. Et, puis il y a eu une remobilisation en interne, un nouveau dynamisme pour préparer l’ouverture du marché des paris sportifs, une nouvelle façon de travailler pour faire face à la concurrence. Jusque-là, le PMU étant en monopole, c’était tranquille ! Aujourd’hui, j’ai l’impression de travailler dans une nouvelle entreprise.
Comment s’est construite la politique sponsoringdu PMU ?
Notre entrée dans le sponsoring remonte à 2005. Nous sommes devenus partenaire officiel de la Ligue nationale du rugby (LNR) dans le but d’aller à la rencontre d’un nouveau public et faire savoir que l’hippisme est un sport. Mais notre politique sponsoring a pris tout son sens avec le projet d’ouverture du marché des paris sportifs. Il a fallu réfléchir bien en amont à une stratégie pour se positionner par rapport à nos concurrents. Le marché étant dominé par le foot, nous avons choisi de signer un partenariat avec la FFF et l’équipe de France et de devenir partenaire officiel du Stade de France. Ce contrat nous permet d’être présents sur les événements phares, mais aussi sur des rencontres sportives sur lesquelles nous n’avons pas de partenariat.
Quel bilan tirez-vous de cette première année de libéralisation des paris sportifs ?
Fin 2010, après six mois d’activité, nous avions 9 % des parts de marché, fin avril 2011, on était à 16 %-17 % dans un marché qui n’est pas en croissance folle. Ce qui nous intéresse, c’est d’accroître notre part de marché. Et, bien évidemment les opérations dans le football et le rugby y contribuent fortement.
Les objectifs pour 2012 ?
La renégociation de nos partenariats notamment dans le rugby et le cyclisme. Nous envisageons de nous tourner vers des sports ou des événements ponctuels qui marchent bien sur les paris sportifs. Je pense au basket-ball, au handball. Mais, il nous faudra sans doute patienter quelque temps, vu notre engagement récent dans le football !
Pascale Baziller