Manufacturier unique cette saison en Formule 1, Pirelli est disposé à s’engager au-delà de son contrat actuel de trois ans.
Nous avons un contrat de trois ans et on veut faire en sorte, avec les équipes, que la F1 soit plus attractives, indique le président de la marque, Marco Tronchetti Provera. La F1 est un projet à long terme et si cela est abordable nous continuerons, ajoute-t-il. L’expérience que nous sommes en train de vivre nous pousserait à continuer, appuie Tronchetti Provera.
Pirelli se dit prêt à accueillir un concurrent à l’avenir. Nous accepterions cela, mais tout dépendra des coûts, assure le président italien. Nous avions quitté la F1 à cause des coûts et nous sommes revenus parce que c’était devenu abordable et nous resterons si les équipes nous offrent l’occasion de rester.
Si Pirelli souhaite pérenniser son investissement, les écuries ont tout lieu de se féliciter de cette arrivée. Chaque équipe de Formule 1 paie actuellement 1,25 million d’euros par an pour les pneus italiens, un prix inférieur à celui que proposait Michelin il y a un an, alors que les deux marques étaient en concurrence pour prendre la succession du Japonais Bridgestone.
Les écuries de F1 ont accepté, et c’est nouveau, de nous verser une contribution couvrant nos charges, frais logistiques, production de pneus, etc. Soit tout notre budget, sauf la publicité. Tout cela, Bridgestone le payait, expliquait Marco Tronchetti Provera il y a quelques mois. Résultat, notre investissement dans la compétition est resté identique, et nous pourrons désormais toucher un public énorme. La F1 devrait représenter 2 milliards de spectateurs dans le monde en cumul cette année, dont 1 milliard dans les pays où nous connaissons une forte croissance, comme la Chine, le Brésil ou la Russie… A l’époque où nous avions stoppé notre présence en F1, en 1991, le public des ces pays ne dépassait pas 150 millions de personnes.