L’annonce a jeté le trouble quelques instants. Orange s’engage auprès d’Arema, le gestionnaire du Stade Vélodrome à Marseille. Mais l’opérateur n’arrive pas en tant que partenaire-titre de l’enceinte marseillaise, très largement rénovée dans l’optique de l’Euro 2016.
Orange s’engage sur un partenariat exclusif et privilégié avec Arema. On devient le premier partenaire officiel du stade, explique Patrick Figuères, Directeur d’Orange Sud-Est, dans La Provence. Nous le sommes déjà avec l’OM depuis treize ans, mais on veut marquer notre empreinte sur cette ville symbolique. Nous y employons 2 300 salariés, nous sommes installés à Euroméditerranée, avons notre boutique phare en France sur la Canebière. Nous avons lancé ici la fibre et la 4G, sommes partenaires des grands événements comme MP 2013 et accompagnons le développement économique. Le Vélodrome est une institution. Y associer notre nom est essentiel pour notre stratégie.
L’accord conclu avec Arema est le niveau le plus élevé de partenariat avec un stade. Le nom d’Orange sera visible partout dans le stade, pour tous les types d’événements comme le fait le Stade de France avec ses propres partenaires.
Stratégiquement, Orange ne peut s’attacher à un stade
Rappelons qu’Arema espérait, il y a deux ans maintenant, six millions d’euros par an du naming du stade avec un contrat de dix ans. Sur cette somme, la moitié est promise à la municipalité qui impose de conserver le nom de Vélodrome dans l’appellation.
Si Orange reconnaît avoir songé au naming du stade, il précise que ce n’est pas possible. Au-delà de notre attachement à la ville, nous sommes une entreprise internationale qui réalise 50 % de son chiffre d’affaires en France. On doit garder cette empreinte nationale, poursuit Patrick Figuères. Nous adosser à Marseille en termes de naming pourrait brouiller les interprétations. Pourquoi ne pas le faire, dans ce cas, à Lille, Bordeaux ou Lyon ? On doit garder une certaine réserve. En s’engageant dès aujourd’hui, Orange s’est également assuré d’une exclusivité sur le Stade Vélodrome. Certaines clauses du contrat indiquent que si naming il y a, ce ne sera pas avec un de nos concurrents, précise le responsable de l’opérateur.
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Sur les 12 millions deuros annuels que doit verser la Ville de Marseille à Arema, 4 millions sont garantis par le loyer de l’OM pendant trois saisons (dont celle en cours), et 3 millions par Arema sur le naming. La dernière partie de la facture (5 millions) est fluctuante selon les affluences au Vélodrome.