Les dirigeants du Paris SG avaient clairement identifié le marketing comme une source de revenus à développer. A ce titre, le partenariat maillot et le contrat d’équipementier sont une priorité. Pour le premier, le club parisien serait parvenu à un accord avec Fly Emirates, son sponsor actuel. Le sponsor premium attendu par le PSG devrait rester la compagnie aérienne, moyennant le plus important contrat de sponsoring de l’histoire en France : 125 millions d’euros.
Fly Emirates, partenaire principal depuis 2006 (la compagnie aérienne sponsorise le PSG depuis 2005), devrait rester pour cinq saisons encore le sponsor maillot du Paris SG. Le vice-président de la compagnie aérienne a confirmé à l’agence Associated Press un accord de principe entre les deux parties. Pas encore signé, ce contrat jamais vu sur le marché français est en cours de rédaction. Le contrat est prêt. Il ne reste que quelques détails à discuter et une date à trouver pour la signature, selon Boutros Boutros. L’homme n’est pas un grand bavard, mais lorsqu’il parle il faut se souvenir de ses déclarations. En septembre dernier, l’AFP avait souligné la possible arrivée de QNB (Qatar National Bank) en tant que principal partenaire du club de la Capitale, moyennant un contrat record. Boutros Boutros avait alors réagi en indiquant : Nous ne commentons pas les articles de presse. Tout ce que je peux dire, c’est que nous avons d’excellentes relations avec le club et son président, Nasser Al Khelaïfi. Nous sommes dans une dernière phase de négociation pour renouveler notre sponsoring maillot avec le PSG pour encore cinq ans. Personne n’avait, alors, voulu l’entendre.
L’accord en cours de finalisation fera exploser les statistiques françaises à partir de 2014 (date de l’entrée en vigueur du nouveau contrat). Le club de la Capitale recevra 25 millions d’euros par an. Soit un total de 125 millions d’euros sur la durée du contrat. Un montant sans équivalent, à des années-lumière de l’actuel accord entre les deux parties : 3,5 millions d’euros par an environ. 25 millions alors que les recettes de sponsoring maillot de l’ensemble des clubs de Ligue 1 atteignent péniblement 52,3 millions d’euros cette saison, selon l’agence REPUCOM.
Dans la foulée du transfert de David Beckham, la révélation de l’accord avec Fly Emirates confirme les ambitions du PSG. En arrivant à Paris en juin 2011, nous nous sommes donné cinq ans pour faire partie du top niveau européen et pour gagner la Ligue des champions, rappelait il y a quelques semaines Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG. Il nous reste donc trois ans pour y parvenir. La prolongation de contrat entre la compagnie aérienne des Emirats arabes unis et le PSG semble être un écho aux propos du propriétaire du PSG. On développe la marque dans le monde arabe en général, et dans cette région en particulier, soulignait Nasser Al-Khelaïfi dans L’Equipe en début d’année. Ici (à Doha, NDLR), vous sentez désormais une passion des gens pour le PSG qui est plus palpable qu’il y a un an. Cela est dû à l’effet du temps et au fait qu’on est venus cette année avec plus de stars que l’hiver dernier. Et puis, l’exposition en Ligue des champions, cela aide beaucoup également. Aujourd’hui, le club des citoyens du Qatar, c’est le PSG.
La montée en puissance de la formation parisienne est loin d’être terminée. Le club de la Capitale doit annoncer dans les prochaines semaines un accord inédit avec le Qatar Tourism Authority (QTA). Ce contrat est un symbole fort : le Qatar tire beaucoup de bénéfices de ses investissements dans le PSG. Et ses investissements vont se poursuivre. C’est nécessaire si on veut entrer dans la cour des grands d’Europe. Dans le cas contraire notre dimension resterait ce qu’elle est aujourd’hui, jugeait encore celui qui préside Qatar Sports Investments (QSI), ainsi que le groupe audiovisuel Al-Jazeera Sports et la Fédération de tennis du Qatar. Le contrat avec QTA pourrait garantir un minimum de 100 millions d’euros par an au PSG.
Pour remporter la Ligue des champions, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. En revanche, sur le plan du sport-business, le PSG s’évertue à voler à haute altitude.
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