L’annonce aura lieu à Paris. En avril, l’UEFA précisera les contours de la société qui sera en charge de gérer le Championnat d’Europe des Nations de 2016 que la France accueillera.
Car il s’agira bien d’une société de droit commercial qui sera à la manette, comme la Rugby World Cup Limited (RWCL) le fait pour la Coupe du monde de rugby. Et si cette société sera bien de droit français, elle appartiendra en majeure partie à l’UEFA. En totalité même, ou presque, puisque le journal L’Equipe rapporte que l’UEFA détiendra 95% de son capital et la Fédération française de football (FFF) seulement 5%. Conclusion : on ne pourra plus dire que la France organise l’Euro 2016 puisque dans les faits ce sera l’UEFA qui se chargera de tout comme elle l’a déjà fait pour l’Euro 2004 au Portugal et en 2008 pour l’Euro co-organisé par la Suisse et l’Autriche.
Même les Bleus
Même si Jacques Lambert, ex-directeur général de la FFF en sera le président, et si cette nouvelle structure assumera les risques financiers, il est tout de même vexant pour un pays comme la France de se voir ainsi dépossédé de l’organisation.
Non seulement l’UEFA pilotera l’organisation de l’Euro 2016, mais l’instance européenne veut également gérer les droits de diffusion des équipes nationales. Comme elle le fait déjà pour les clubs en centralisant, avec succès, les droits de diffusion de la Ligue des champions, l’UEFA veut contrôler les droits de diffusion des matches de qualification des sélections nationales pour les Euros et les Coupes du monde, à partir de 2014. L’UEFA est si persuasive que deux nations seulement se font encore tirer l’oreille : l’Angleterre… et la France. La FFF ne s’opposerait pas à ce projet à condition d’obtenir la garantie d’avoir au moins les mêmes ressources qu’aujourd’hui lorsqu’elle vend elle-même ses matches. Le dernier contrat signé avec TF1 lui rapporte environ 4,1 millions d’euros par match de l’équipe de France (NDLR : le montant varie en fonction du nombre de matches diffusés, ainsi que de l’audience des rencontres).