La Fondation du football a réalisé une étude très complète sur la pratique du football en France : le panorama sociétal du football français. Ce document met en lumière des éléments méconnus de la réalité du ballon rond : sa diversité, sa solidarité, ou encore son impact environnemental.
Le football est le premier sport en France avec 1.921.275 licenciés et 5 millions de pratiquants loisir. Un Français sur six joue au football, explique le panorama. Une chose que tout le monde connaît. Mais le document a surtout le mérite de remettre les choses en perspective pour voir le football autrement qu’à travers les stars du ballon du rond ou la violence qui entoure certaines rencontres. D’ailleurs, au sujet des incidents, le document comptabilise 1 million de matchs par an en France dont 98,2% se déroulent sans aucune anicroche.
L’objectif de notre Fondation est d’avoir une vision citoyenne du sport français et du football, le plus populaire de ses représentants, explique Patrick Braouezec, Président de la Fondation du Football. C’est dans ce cadre que s’inscrit ce panorama.
Les 32.000 matches organisés chaque week-end engendrent 3 millions de kilomètres parcourus et 35.000 tonnes de CO2 rejetés. 100 millions de m3 d’eau sont consommés chaque année pour l’entretien des 30.000 terrains en gazon naturel. Sachant qu’une pelouse synthétique consomme 63 fois moins d’eau, Nathalie Boy de la Tour, déléguée générale de la fondation, a posé la question de la pertinence des surfaces synthétiques. Le panorama a l’objectif d’être renouvelé tous les dix-huit mois afin de voir si le football s’améliore en terme d’impact environnemental, annonce la déléguée générale.
Le panorama a également recensé 400.000 bénévoles, ce qui représente 75.000 emplois en équivalent temps plein au sein des 17.753 clubs, un maillage territorial unique, et 1,3 milliard d’euros en équivalent masse salariale. Le football est au coeur des enjeux sociétaux et économiques, estime Jacques Bungert, vice-président de la Fondation du Football. Le thème des ressources humaines est lui aussi central : il n’y a pas de football, et surtout de football amateur, sans bénévoles. L’étude évalue à 60 millions d’euros l’investissement des clubs dans les actions de solidarité, soit 2,5 % du budget cumulé.
Le football n’est certes pas sans reproche. Il y a encore des progrès à faire puisque seuls 3 % des licenciés de la Fédération française de football (FFF) sont des femmes. Il y aussi des dérives, elles sont reconnues et combattues par ses dirigeants.
Voir l’étude le Panorama sociétal du football français
Les chiffres-clés
Premier critère de choix d’un club de sport pour les parents (sur 19 critères) : le plaisir
26.300 arbitres
31.127 entraîneurs et éducateurs
3 % de licenciées féminines, avec 60.000 pratiquantes
34 % des clubs accueillent des personnes handicapées
100 millions de m3 d’eau consommés chaque année, soit l’équivalent de la consommation annuelle des 2,2 millions de Parisiens
2,5 milliards d’euros de budget cumulé en France pour le football, avec 1,3 milliard d’euros de budget cumulé pour les 40 clubs professionnels et 900 millions d’euros pour les clubs amateurs
25.000 emplois directs dans le football, 2/3 des clubs amateurs étant employeurs et consacrant 30 % de leurs dépenses aux ressources humaines, s’ajoutant 4.000 emplois dans les clubs professionnels et 1.000 dans les structures fédérales
75 % de financement privé pour les clubs amateurs