Les affaires ne s’arrangent pas pour Quiksilver. Le spécialiste américain des vêtements de glisse a l’intention de réduire le nombre des 9.000 points de vente qui diffusent ses produits en Europe.
Pierre Agnès, président de Quiksilver pour l’Europe, explique au Journal du Dimanche que les efforts du groupe doivent porter sur une diminution du nombre des fournisseurs, l’amélioration des synergies pour optimiser les marges, des coupures dans les dépenses inutiles et une simplification de l’organigramme avec moins de niveaux hiérarchiques. Il affirme qu’il veut éviter un plan social alors que le groupe emploie 2.500 personnes sur le continent dont 800 dans la seule région Aquitaine où se trouve son siège européen. Après avoir surfé des années sur une vague de croissance, Quiksilver se trouve au creux de la même vague. Au troisième trimestre 2009, ses ventes sur ses trois principaux marchés (Amérique du Nord, Europe et Asie-Pacifique) ont baissé de 11%. Une mauvaise nouvelle de plus pour le groupe américain qui cumule les déboires.
Quiksilver a annoncé en juin dernier qu’il avait obtenu un prêt, sur cinq ans, de 150 millions de dollars d’un fonds d’investissement. Dans le même temps, le groupe californien avait renégocié 200 millions de dollars de dette. Une bouffée d’oxygène pour Quiksilver en panne de liquidité. Engagé dans une stratégie de recentrage sur ses marques Quiksilver, Roxy et DC, dédiées au surf, au skateboard et au snowboard, Quiksilver a cédé l’an dernier, avec une forte perte (plus de 700 millions de dollars), les skis Rossignol pour 40 millions d’euros. Dans la même perspective de recentrage, Quiksilver avait cédé en décembre 2007 la marque de golf Roger Cleveland, qui appartenait au périmètre de Rossignol lors de son acquisition par le groupe américain en 2005.
Inter Parfums met fin à son accord
Inter Parfums annonce que, d’un commun accord, les sociétés Quiksilver et Inter Parfums ont décidé de mettre fin par anticipation à leur contrat de licence qui courait jusqu’au 30 juin 2010. Les deux groupes suspendent leur collaboration en raison d’un développement de l’activité inférieur aux attentes et précisent que cette décision est sans impact financier pour les parties. Signée en mars 2006, la licence avait donné lieu à deux parfums féminins, sous la marque Roxy, puis à un parfum masculin, tous ayant généré des ventes jugées décevantes.