L’équipe cycliste Team Type 1, soutenue par Sanofi-Aventis, formée pour partie de diabétiques, vise à se faire une place dans le peloton international professionnel afin de sensibiliser au problème de cette pandémie.
Six diabétiques de type 1, maladie qui nécessite l’administration d’insuline, font partie de l’équipe créée en 2004 par l’Américain Phil Southerland, et classée pour la première fois cette année en deuxième division internationale (Continental Pro). Parmi les autres coureurs, les plus connus sont le Russe Alexander Efimkin, vainqueur dimanche du Tour du Turquie, le Français Laszlo Bodrogi et le Suisse Rubens Bertogliati, ancien maillot jaune du Tour.
Cette formation est soutenue par Sanofi-Aventis sans objectif commercial selon le directeur général de la firme pharmaceutique Nicolas Cartier. Le laboratoire est partenaire depuis cinq ans de cette équipe qui court, cette
année, pour la première fois en France. Nous ne sommes pas là pour gagner mais pour faire passer le message que toute personne diabétique peut vivre normalement et mener à bien ses projets, souligne Nicolas Cartier. Dans cette optique, le retentissement maximal passe par une participation d’un coureur diabétique au Tour de France, dans les prochaines années.
Si un coureur diabétique (Dominique Garde) a couru le Tour dans les années 1980, comme l’a rappelé le Pr Michel Pinget, les traitements ont évolué face à une maladie qui est devenue la première épidémie non contagieuse de l’histoire de l’humanité. En France, le nombre de diabétiques (principalement de type 2) est passé de 1,6 million en 2000 à 2,9 millions dix ans plus tard avec une prévision de 10 % de la population en 2020.
Le diabète étant la conséquence directe d’une sécrétion d’insuline insuffisante ou absente par le pancréas, le traitement pour un coureur cycliste pose le problème de l’administration d’une substance interdite au regard du règlement antidopage.
L’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) confirme que plusieurs dossiers de demande d’autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (AUT) pour l’insuline ont été acceptés par l’institution. S’il y a le moindre problème de dopage, le partenariat n’y survivra pas, précise le directeur général de Sanofi-Aventis à propos de la collaboration avec cette équipe dont la direction sportive est assurée par l’ancien coureur italien Massimo Podenzana, ex-maillot rose du Giro.