Toyota participera aux prochaines 24 Heures du Mans, comme prévu, avec un proto hybride. Mais la confrontation avec Peugeot n’aura pas lieu. Ce que regrette les principaux membres de l’équipe.
Quand j’étais plus jeune, en 1992 et 1993, Toyota avait été battu par Peugeot au Mans. J’aurais beaucoup aimé qu’on prenne notre revanche, a confié Yoshiaki Kinoshita, le président de Toyota Motorsport, lors de la présentation du programme d’endurance du constructeur japonais.
Peugeot a annoncé la semaine dernière l’arrêt brutal de son programme d’endurance et son forfait au Mans 2012, après 25 victoires en cinq saisons depuis 2007. Je regrette le forfait de Peugeot parce que j’adore la compétition, a ajouté Alexander Wurz, désormais pilote leader de Toyota après avoir quitté Peugeot Sport pour qui il avait remporté les 24 Heures du Mans en 2009.
Le but de ce programme d’endurance, c’est d’accélérer le développement de la technologie hybride, en faisant rouler notre proto à 300 km/h pour en faire ensuite profiter nos clients qui roulent à 60 km/h, résume Yoshiaki Kinoshita. L’intérêt de la motorisation hybride, que maîtrise parfaitement Toyota depuis les débuts de la Prius de série en 1997, c’est qu’elle permet d’arbitrer, en course, entre plus de performance et moins de consommation, deux facteurs cruciaux d’une victoire aux 24 Heures du Mans.
L’objectif, c’est de gagner en 2013, annonce encore M. Kinoshita. Il avait préparé un plan de dix ans qui a été validé en octobre 2011 par la direction de Toyota, au lieu de mars 2011 à la suite du tsunami du printemps dernier. Il sait que chaque année la décision pourra être prise de tout arrêter, sans préavis. La logique voudrait que ce programme dure entre trois et six ans, confie un cadre de Toyota France. A condition que les résultats soient au rendez-vous, pas comme quand la GT-One a terminé 2e au Mans, en 1999, ou quand le géant nippon a végété en Formule 1, dans les années 2000.